Victime d’escroquerie, il vit dans une caravane : des internautes unissent leurs efforts pour lui offrir un toit

EN BREF Bernard, septuagénaire, victime d’une escroquerie relatant une promesse non tenue d’une Tiny House. Depuis deux ans, il vit dans une caravane sans eau courante ni électricité. Une initiative d’internautes pour construire une maison écoresponsable pour Bernard. Une cagnotte en ligne a été lancée pour financer le projet, dont plus de 20 000 euros ont déjà été recueillis. Le projet a pour but de créer un lieu intergénérationnel avec 700 arbres et arbustes plantés. Bernard espère emménager avant l’hiver, apportant un nouvel espoir après une expérience difficile.

À l’orée de la retraite, nombreux sont ceux qui rêvent d’une vie paisible et sereine, loin des tumultes urbains. Bernard, un septuagénaire au cœur tendre, n’a pas échappé à ce désir, mais son rêve a été brisé par une escroquerie qui l’a contraint à vivre dans une caravane depuis deux ans. Tandis que l’indignation grandit face à une telle injustice, des internautes se mobilisent avec détermination pour transformer cette tragédie personnelle en une belle aventure humaine, en unissant leurs efforts pour lui offrir enfin un toit et lui permettre de retrouver une vie digne. Ce récit poignant illustre non seulement les ravages de l’imposture, mais aussi la force de la solidarité face à l’adversité.

Bernard, un retraité octogénaire, a vu ses rêves de vie paisible ruinés par une escroquerie dont il a été victime. Après avoir versé un acompte considérable pour une maison écologique en Périgord, il se retrouve aujourd’hui à vivre dans une caravane, sans eau courante ni électricité. Cependant, face à cette situation désespérée, des internautes se réunissent pour lui offrir un nouveau toit et transformer son projet avorté en une belle aventure collective.

Un projet de rêve anéanti par une escroquerie

À l’âge de 72 ans, Bernard avait l’ambition simple de profiter de sa retraite au calme, entouré de la nature. En 2021, il découvre le terrain idéal à Chalais, dans le Périgord vert, comprenant près de trois hectares et un plan d’eau. Il s’engage alors avec une société de construction créée récemment dans le voisinage, pour réaliser son rêve d’acquérir une Tiny House. Un contrat est signé pour un montant de 50 000 euros.

Pressé de commencer à vivre dans sa nouvelle maison, Bernard verse un acompte de 34 000 euros pour initier le projet. Malheureusement, deux ans se passent sans qu’il voit l’ombre de sa future demeure. Les délais de livraison sont sans cesse repoussés, et ses tentatives pour entrer en contact avec l’entreprise semblent vaines. Lors de sa visite sur le site, il découvre que l’entreprise est fermée. « L’entrepreneur escroque peut-être encore des gens, parce que l’entreprise fonctionne toujours ! », se désole-t-il.

La réalité de la vie dans une caravane

À la suite de cette escroquerie, Bernard doit se contenter de vivre dans la caravane qu’il avait amenée en attendant la construction de sa maison. Cette situation précaire, sans électricité ni eau courante, est d’autant plus difficile à supporter pour quelqu’un ayant consacré sa vie au travail et ayant des aspirations simples et légitimes.

Une mobilisation citoyenne face à l’injustice

C’est à ce moment-là que l’histoire de Bernard capte l’attention de Léa, une jeune Périgourdine, et de son compagnon Pierre. Touchés par cette injustice, ils décident d’agir. Léa déclare : « On a voulu utiliser cette histoire positivement pour pouvoir faire quelque chose rapidement. Donc l’idée, c’est de construire la maison de Bernard avant l’hiver prochain. » Leur initiative prend forme en mai dernier avec la création d’une association regroupant 17 volontaires prêts à mettre la main à la pâte.

Un appel aux dons est lancé à travers une page Facebook et une cagnotte en ligne intitulée « Ensemble, une maison pour Bernard ». Le but est de financer la construction non pas d’une Tiny House, mais d’une maison éco-construite, afin que Bernard puisse enfin être en sécurité et au chaud avant l’hiver.

Un projet de maison écoresponsable à l’horizon

Le projet émerge peu à peu, intégrant des principes d’écoresponsabilité et d’inclusion intergénérationnelle. Ainsi, la maison de 35m² sera construite avec des matériaux locaux et son environnement aménagement sera pensé pour les générations futures. De plus, Bernard a déjà entrepris de planter une « forêt comestible », riche de 700 arbres et arbustes spécifiquement choisis pour leur potentiel nourricier.

Un élan de solidarité qui fait chaud au cœur

Le financement espéré pour ce projet s’élève à 30 000 euros, dont plus de 20 000 euros ont déjà été collectés grâce à la solidarité de proches et d’inconnus touchés par le récit de Bernard. « Il nous manque à ce jour 10 000 euros pour pouvoir aboutir à ce projet, c’est la dernière ligne droite », indique Léa avec espoir.

« C’est un cadeau magnifique ! Ça aurait peut-être été mieux si j’avais pas été arnaqué, mais peut-être qu’on n’en serait pas là ! »

Bernard

Les membres de l’association aspirent à commencer les travaux avant la fin de l’été, avec l’objectif d’avoir la maison achevée d’ici octobre. Ainsi, Bernard pourrait enfin retrouver la sérénité tant attendue dans son coin de paradis, faisant preuve d’un optimisme inattendu face à l’adversité.

Les histoires comme celle de Bernard sont des rappels poignants de l’importance de la communauté et de la capacité des individus à se mobiliser face à l’injustice. Pour plus d’informations sur les escroqueries et les recours possibles, il est possible de consulter des ressources telles que ce lien.

Pour voir un reportage sur l’histoire de Bernard, vous pouvez consulter cet article complet en ligne ici.